Processus d'accompagnement par des professionnels

Arrêt de travail et accompagnement

Dans la plupart des cas, l’intervention auprès d’un travailleur en burn-out implique un arrêt de travail de 2 à 3 mois (en fonction de son état de santé). Son retour au travail se prépare dès la fin de la situation de crise. En effet, une souffrance psychique ne signifie pas automatiquement que la personne n’est pas capable de travailler.

À cela s’ajoute qu’une incapacité de travail sans accompagnement (min. 1 à 3 semaines) n’a aucun sens. Celui-ci vise à aider le travailleur à retrouver un état fonctionnel. Il accorde une attention particulière à la surveillance de l’énergie, que le travailleur apprend à répartir en prévoyant suffisamment de pauses. 

Cet accompagnement se déroule en trois étapes :

• La crise (1 à 3 semaines) : identifier et accepter les sentiments (anxiété, colère, culpabilité, honte, échec, peur…) pour pouvoir les gérer. Alterner des périodes de repos et d’activité. L’aide est courte, rapide et directe. Elle consiste à donner des explications, offrir de la perspective, conseiller sur la structure quotidienne. 
• Problèmes et solutions (en moyenne, 3 à 6 semaines) : faire concorder les ressources du travailleur avec les exigences du poste de travail, élaborer des modèles d’adaptation constructifs et explorer d’autres perspectives professionnelles. 
• L’application des solutions (en moyenne, 3 à 6 semaines) : appliquer les solutions trouvées (au niveau professionnel, privé, social) pour mieux répondre aux besoins. 

Intervenants

L’accompagnement est assuré par un professionnel de la santé :

• indépendant de l’employeur ou des instances de contrôle ;
• formé en clinique du travail et à la prévention primaire et disposant d’une expertise clinique, d’une connaissance du milieu du travail et du psychodiagnostic.

Plus d'informations sur les intervenants possibles, voir "A qui s'adresser"

Il y a plusieurs facteurs qui interviennent dans l'apparition d'un burn-out. La thérapie doit donc prendre en compte ces différents aspects. Les médicaments ne sont la plupart du temps pas indiqués. On voit au contraire des effets positifs de :

• la thérapie comportementale
• une bonne hygiène de sommeil
• le sport

Suivre une thérapie

Il y a plusieurs facteurs qui interviennent dans l'apparition d'un burn-out. La thérapie doit donc prendre en compte ces différents aspects. Les médicaments ne sont la plupart du temps pas indiqués. On voit au contraire des effets positifs de :

• la thérapie comportementale
• une bonne hygiène de sommeil
• le sport

Interventions psychothérapeutiques

L’intervention auprès du travailleur en burn-out repose sur une approche multidimensionnelle et individualisée.

La littérature apporte suffisamment de preuves en faveur de la thérapie cognitivo-comportementale pour préconiser son application dans les interventions. D’autres programmes psychothérapeutiques ont aussi montré des effets positifs. Néanmoins, davantage de recherches sont nécessaires dans ce domaine :

• formations à l’affirmation de soi ou aux aptitudes psycho-sociales ou relationnelles ; 
• apprentissage de la relaxation ou autres interventions de thérapies corporelles ;
• méthode de réduction du stress fondée sur la pleine conscience ;
• interventions psychologiques positives ; 
• thérapie d'acceptation et d'engagement ;
• thérapie d’inoculation du stress et formation à la gestion du stress.

Une approche systémique peut également être fructueuse. Celle-ci associe le partenaire ou la famille du travailleur en burn-out à la thérapie. En effet,  le burn-out met à mal les relations interpersonnelles, alors que le soutien social est essentiel pour le surmonter. 

Il est aussi utile d’aborder les questions existentielles pour soutenir la personne qui souhaiterait faire d’autres choix de vie.  

Collaboration 

Une collaboration entre le milieu professionnel (médecin du travail, conseiller en prévention aspects psychosociaux) et les soins de santé est importante dès les premiers signes de souffrance et jusqu’au retour au travail. L’accompagnement individuel doit être soutenu par des changements dans l’environnement de travail pour éviter que les mêmes causes ne reproduisent les mêmes effets (notamment chez d’autres travailleurs).