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Accueil Reprise du travail Que pouvez-vous faire ? Reprendre une activité adaptée à votre état de santéReprendre une activité adaptée à votre état de santé
Vous êtes en incapacité de travail et vous souhaitez reprendre durant cette période une activité adaptée à votre état de santé (par exemple un travail à horaire réduit ou avec des aménagements par rapport à votre ancienne fonction) ?
Des dispositions différentes s’appliquent selon que vous êtes :
- un travailleur salarié ou une personne bénéficiant d’allocations de chômage ;
- un indépendant.
Salarié ou chômeur indemnisé
Vous devez :
- déclarer cette reprise de travail adapté à votre mutualité et
- demander une autorisation du médecin-conseil.
Vous accomplissez ces deux démarches (déclaration de reprise et demande d’autorisation) via un formulaire unique, disponible auprès de votre mutualité. Il comprend plusieurs questions sur votre situation. Une fois complété, il doit parvenir à la mutualité au plus tard le 1er jour ouvrable qui précède immédiatement votre reprise de travail adapté.
Sur quels éléments se base le médecin-conseil pour vous autoriser à reprendre un travail adapté ?
Le médecin-conseil vérifie deux choses : d’une part, que vous reprenez un travail compatible avec votre état de santé et d’autre part que vous conservez une réduction de votre capacité d’au moins 50 %. Si nécessaire, il vous examine avant de prendre sa décision.
L’autorisation du médecin-conseil précise la nature, le volume et les conditions d’exercice de votre travail. Elle est valable 2 ans maximum et est renouvelable.
Quel est l’impact d’une reprise de travail adapté sur vos indemnités ?
Si vous reprenez un travail adapté qui n’excède pas 1/5ème temps (20 %), la mutualité ne réduit pas vos indemnités d’incapacité. Si le travail adapté excède le 1/5ème temps, la mutualité réduit vos indemnités en fonction du nombre d’heures de travail adapté qui dépasse ce 1/5ème temps. Par exemple, si votre temps plein était de 38 heures/semaine et que vous reprenez un travail adapté à mi-temps (50 %), vos indemnités baissent de 30 % (50 % - 20 %).
Vous pouvez demander l’autorisation du médecin-conseil de retravailler en tant qu’indépendant. Vos indemnités de base sont alors adaptées au fil du temps. Elles restent entières pendant les 6 premiers mois, baissent de 10 % du 7e mois à la fin de la 3e année, et à partir de la 4e année, sont réexaminées annuellement par votre mutualité.
Quid si vous devez cesser cette activité autorisée pour raisons médicales ?
Si vous devez à nouveau cesser le travail, vous percevez à nouveau vos indemnités complètes (non réduites).
Indépendant
Pour reprendre une activité professionnelle durant votre incapacité, vous devez absolument obtenir l’autorisation préalable du médecin-conseil de votre mutualité. Le médecin-conseil vérifie quel travail vous pouvez exercer, sans mettre votre santé en danger. Pour prendre sa décision, il se pose une question cruciale : pourrez-vous retravailler complètement après cette période de travail autorisé ?
Si la réponse est oui, vous pouvez exercer un travail qui vous prépare à ce que vous ferez à la fin de votre incapacité. Vous pouvez reprendre ce travail pour maximum 6 mois, avec prolongations possibles.
Si la réponse est non, que le travail autorisé n’a pas pour but de permettre une reprise totale, vous pouvez reprendre ce travail pour une période a priori illimitée. Le médecin-conseil peut limiter la période.
Quel est l’impact d’une reprise de travail adapté sur vos indemnités ?
Les indemnités peuvent être réduites au fil du temps ou complètement suspendues. Elles restent entières pendant les 6 premiers mois de travail autorisé, mais baissent de 10 % du 7e mois à la fin de la 3e année. À partir de la 4e année, elles sont réexaminées annuellement par votre mutualité.
Transcription de "Rapport avec le travail"
Romuald est employé, il y a deux ans, il avait un Burn out grave:
Je m'entends bien
avec la plupart des gens de mon équipe.
Certains sont par ailleurs des amis.
Mais malgré tout, même sur Facebook,
on demandait de mes nouvelles,
mais je ne répondais pas.
J'avais un blocage
à l'idée d'avoir un contact
avec le monde du travail.
Linda, qui a eu Burn-out il y a deux ans, cherche toujours des solutions:
Au début, j'avais encore beaucoup
de contact avec les collègues.
J'ai aussi essayé tout un temps
de travailler de chez moi.
Une erreur.
Et puis un collègue m'a dit :
"J'ai une solution pour toi.
On peut te licencier
pour raisons médicales."
J'ai pensé : "Je ne peux pas
me retrouver au chômage maintenant
et recommencer à chercher du travail..."
J'ai dit : "Tu ne peux pas me faire ça.
Je suis simplement malade."
Isabelle Hansez, professeur de psychologie du travail à l'Université de Liège:
Pendant trois à six semaines,
on peut avoir quelques rendez-vous
en clinique du travail
pour parler de cette subjectivité
et de cette réalité du travail.
Et puis, dans les trois à six semaines
qui suivent,
on doit activer
et orienter la personne
vers les solutions à mettre en place
si on imagine un retour au travail.
Petit à petit,
on va réfléchir avec la personne
aux solutions, aux aménagements,
à l'adaptation du poste de travail,
qu'il faudra envisager pour permettre
un retour réussi au travail.
Len, il était journalist quand il a eu un Burn-Out, il veut partager son expérience pour montrer aux autres l'impact d'un Burn Out:
C'est environ après un mois,
un mois et demi,
que j'ai eu une discussion au travail.
J'avais peut-être peur aussi
de tout leur dire,
mais je voulais tout simplement
bien pouvoir leur expliquer.
Mais je dois dire
que ça s'est bien passé.
Ils ont été respectueux
et compréhensifs.
Ils voulaient m'écouter
et savoir ce qui s'était mal passé,
sans directement discuter de changements
ou de "comment on va régler ça"
ou "que devons-nous faire".
On a vraiment parlé
de ce qui m'était arrivé
et de ce que j'avais ressenti.
Gerrit Van de Mosselaer est coordinateur d'équipe au SPF Sécurité sociale. A partir de ses expériences au sein de son équipe, il donne une vision concrète des problèmes de stress et d'épuisement professionnel au travail:
D'après mon expérience,
il s'agit parfois
d'oser dévoiler sa vulnérabilité
et de donner l'exemple,
lead by example,
en disant : "Tout le monde est humain,
tout le monde éprouve du stress,
tout le monde est motivé,
dans la plupart des cas,
à bien faire son travail."
Et il faut essayer, de cette manière,
d'arriver sur un level playing field
avec ses employés,
où ils osent se montrer vulnérables
et afficher cette vulnérabilité,
où ils osent parler,
pour ensuite pouvoir se dire :
"Comment sort-on de là ?
Comment peut-on trouver une solution
pour éviter ça à l'avenir ?"
Marijke, employée, elle remarqua que quelque chose n'allait pas chez elle. Il s’est avéré que ce sont des sentiments de stress qui l’ont poussée à un Burn Out:
J'ai d'abord eu une bonne discussion
avec mon responsable.
Les larmes coulaient encore,
parce que je me disais :
"J'y travaille, donc...
Mais je suis encore..."
Oui, c'est avouer que son travail,
même si on le fait avec plaisir...
Que la motivation est partie.